23 aprile 2007

on France elections: joint statement with Maoist Communist Party of France (PCmF)

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN FRANCE
Passer de la résistance à l'offensive !

Il y a douze candidats à la présidence de la République. Les présidentiables sont au nombre de quatre, dont deux de droite (un se présentant comme centriste), un d’extrême droite, une social-démocrate de droite.

Parmi les autres candidats, trois trotskistes (déclarés ou parrainés), un écologiste, une révisionniste, un altermondialiste, un d’extrême droite, un de droite.

Ces huit candidats n’auront qu’une solution: rallier l’un des deux candidats au deuxième tour, cautionner une équipe qui se fixe comme objectif de renforcer le système capitaliste, faire un « ordre plus juste », tout en poursuivant la modernisation de l’appareil de production capitaliste, en renforçant l’appareil d’État, en tout premier lieu, en intégrant les acteurs sociaux de toutes sortes à la gestion des entreprises, de l’éducation, en mobilisant professeurs, éducateurs, services sociaux divers, en utilisant l’armée pour encadrer la jeunesse, en rendant obligatoire l’adhésion aux syndicats. Ces derniers seront appelés à participer. Ce système va continuer à réprimer tous ceux plus nombreux qui le contestent.

Cette collaboration de classes pour la gestion du système capitaliste, nous l’appelons fascisme moderne, avec une politique d’intégration-répression de plus en plus forte de l’État policier.

La majorité de notre peuple ne se fait pas d’illusion et sait qu’aucune de ces promesses ne sera tenue par aucun candidat dans le cadre du système capitaliste.

La révolte des banlieues et des quartiers populaires demeure. La formidable mobilisation des étudiants et des lycéens contre le CPE a fait reculer le gouvernement. Les SDF ont montré au grand jour la grande misère des laissés pour compte. Les sans papiers ne baissent pas les bras, multiplient occupations, manifestations. Les salariés devant l’augmentation continue du coût de la vie, osent revendiquer des augmentations de salaires comme à Citröen à Aulnay-sous-bois, par exemple. Les événements de la Gare du Nord ont montré qu’une « étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ». A l’école de la rue Rampal la population s’est opposée à l’attaque policière contre un grand père venu chercher sa petite fille. La police multiplie les rafles, entre autres contre les sans-papiers faisant la queue devant les Restos du cœur. Toutes ces luttes montrent que le feu couve sous la braise.

Aucune réforme de ce système n’est possible, car son objectif constant est l’augmentation de la plus-value (partie du travail non payée au travailleur). Le capitaliste, pour résister à ses concurrents dans le contexte mondial, doit moderniser, restructurer, c’est-à-dire réduire la masse salariale. C’est le sens des délocalisations dans les pays où le prix des terrains est moins élevé, là où le coût des salaires et des charges sociales est le plus avantageux pour lui.

Boycottons cette élection, elle n’apporte aucune solution!

Il faut leur opposer à cela une autre logique. Le seul espoir, c’est la perspective révolutionnaire. Elle seule peut satisfaire les besoins des travailleurs. Il faut prendre le pouvoir, tout le pouvoir, « exproprier les expropriateurs », pour appliquer notre plan de socialisation complète des moyens de production et d’échanges, la révolution dans le domaine des choix et des idées. C’est la révolution prolétarienne.

C’est pourquoi il faut partir de la révolte, l’amplifier, l’organiser pour passer de la résistance à l’offensive contre l’État capitaliste. C’est une lutte, une guerre populaire prolongée entre les deux grandes classes de la société: le prolétariat et les couches populaires organisés dans leur parti révolutionnaire, leur syndicat de classe, leurs associations vraiment populaires, le mouvement révolutionnaire de la jeunesse prolétarienne, contre la bourgeoisie, son appareil d’État, ses collaborateurs et partisans de tout poil.


Parti communiste maoïste de France
Le 20 avril 2007